« Près de 50% des travailleurs québécois souffrent d’un niveau élevé de détresse psychologique, tous types d’emplois confondus, qu’ils soient en télétravail ou pas, révèle un sondage web mené entre le 30 avril et le 7 mai par une équipe de chercheurs de la Faculté des sciences de l’administration de l’Université Laval.

Un échantillon de 1259 Québécois représentatif de la population en termes de genre, d’âge et de scolarité ont participé à l’enquête dirigée par la professeure Caroline Biron. 

Les principaux constats de l’étude :

  • 56 % des femmes et 41 % des hommes ont rapporté un niveau élevé de détresse psychologique, pour une moyenne de 48 % de la population québécoise au travail. Il s’agit d’une importante augmentation par rapport aux données pré-pandémie colligées en 2015 par l’Institut de la statistique du Québec dans l’Enquête québécoise sur la santé de la population, dans laquelle près de 33 % des femmes et 24 % des hommes rapportaient un niveau élevé de détresse.
  • Le secteur de la santé et des services sociaux est particulièrement affecté puisque 60 % des répondants de ce secteur ont rapporté un niveau élevé de détresse psychologique.
  • 75% des répondants ont rapporté avoir des problèmes de sommeil (39 % rapportent des problèmes de faible intensité, 25 % de moyenne intensité et 11 % de forte intensité).
  • La performance au travail semble affectée par la situation actuelle puisque près du tiers des répondants (30 %) évaluent leur performance comme étant égale ou inférieure à 70 % de leur rendement maximal. Parmi ces répondants, 65 % rapportent un niveau élevé de détresse psychologique.
  • 37 % des répondants ont déclaré avoir fait du présentéisme (travailler malade) au cours des 7 derniers jours, tant parmi ceux qui font du télétravail que chez ceux qui se déplacent vers leur lieu d’emploi.
  • Les répondants qui travaillent au sein d’une organisation qui accorde une haute priorité à la santé psychologique s’en tirent mieux que le reste de l’échantillon : ces organisations comptent 24 % moins de personnes qui déclarent être en détresse élevée et 12 % plus de travailleurs qui se qualifient de « hautement performants  ».

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